Dans le cadre de leur laboratoire de recherche CREMANT, Orange et le Laboratoire d’Electronique, Antennes et Télécommunications (LEAT), Unité mixte de recherche entre le CNRS et l’Université Nice Sophia Antipolis, inaugurent aujourd’hui dans les locaux du LEAT, sur le Campus SophiaTech, leur chambre anéchoïque commune. En renforçant leurs moyens de recherche sur les systèmes antennaires, les partenaires forment un pôle d’excellence européen pour préparer l’arrivée des solutions antennaires pour les futurs réseaux mobiles 5G et pour l’Internet des Objets.
Les projets de recherche communs vont se concentrer autour de trois axes :
- l’exploration de nouvelles techniques antennaires : les antennes adaptatives pour les réseaux 5G, notamment pour les fréquences supérieures à 3 GHz (ondes centimétriques), voire même supérieures à 30 GHz (ondes millimétriques), et la technologie « MIMO » (pour Multiple Input Multiple Output) qui, en combinant un grand nombre d’antennes à l’émission ou à la réception permet par exemple d’accroitre la portée des systèmes mobiles et leur capacité à accueillir un plus grand nombre d’utilisateurs .
- la conception d’antennes et de capteurs pour des marchés en croissance comme l’Internet des Objets, la ville intelligente, l’e-santé, la maison intelligente ou véhicules autonomes connectés.
- les logiciels permettant de modéliser les antennes afin de prévoir leurs caractéristiques de rayonnement.
La chambre anéchoïque et le scanner sphérique, des outils de premier plan pour analyser la performance des systèmes antennaires dans une très large gamme de fréquences (600 MHz à 110 GHz)
La chambre anéchoïque permet d’analyser les performances des systèmes antennaires dans un environnement dénué de tout obstacle réfléchissant et de signaux externes perturbateurs. Elle est constituée d’une enceinte métallique qui permet, d’une part, de s’affranchir de l’environnement électromagnétique ambiant susceptible de perturber les mesures et d’autre part d’éviter que le dispositif de mesure ne vienne perturber le spectre radioélectrique. Les parois intérieures de la chambre (sol, plafond, murs) ainsi que le scanner sphérique installé dans la pièce sont recouverts de matériaux absorbants pour éviter que les ondes électromagnétiques réfléchies par l’enceinte métallique ne viennent perturber les mesures réalisées autour de l’antenne sous test.
Le scanner sphérique est capable de prélever, grâce à une sonde de mesure mobile, des échantillons du champ électromagnétique sur une surface sphérique entourant l’antenne sous test. Une fois récoltés ces échantillons (champ proche), un logiciel permet de reconstituer la répartition du champ électromagnétique à grande distance (champ lointain). Il est alors possible de visualiser sur un écran d’ordinateur la répartition du champ électromagnétique en trois dimensions.
Revue de presse